L'Opus Dei comme il va…

L’attente grandit pour la visite que le Pape François va accomplir ce samedi 16 avril dans l’Ile grecque de Lesbos , comme un signe concret de proximité à l’égard des migrants et réfugiés dont la situation se fait toujours plus dramatique. La visite est aussi un geste fort pour interpeller les consciences des Européens et de la communauté internationale. C’est ce que rappelle le cardinal ghanéen Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, au micro d’Alessandro Gisotti, de la rédaction italienne de Radio Vatican.

«La visite du Saint-Père sur l’ile de Lesbos rappelle en un certain sens celle qu’il a faite sur l’île de Lampedusa. C’est une autre île qui reçoit des personnes contraintes à fuir de leur terre, Donc, la visite sera de nouveau une tentative pour mettre au premier plan les situations de ces personnes et en même temps leurs causes, pour interpeller le monde et la conscience globale. En appelant à faire quelque chose pour éviter tout cela. Il y a une situation de violence, maintenant de la part de Daech, mais auparavant déjà avec la guerre en Syrie. Il est nécessaire qu’il y ait la paix, une paix qui ne doit pas être seulement le fruit de la diplomatie qui mais qui puisse se baser en grande partie sur l’amitié, l’amour et la fraternité exprimés à l’égard de ces personnes.

Cette visite du Pape François sur l’ile de Lesbos a aussi pour but de vaincre cette indifférence tant de fois dénoncée par le Pape. Certaines guerres, parfois, ne sont évoquées que quand elles frappent à la porte de notre maison….

Oui, l’indifférence…mais peut-être que la question doit être de chercher les causes de cette indifférence… La Grèce ne peut certainement pas être indifférente, parce que c’est le pays où se trouvent ces personnes. Mais les mesures appliquées par l’Europe… donner une grande somme d’argent à la Turquie pour qu’elle empêche l’arrivée de ces personnes, de qui servent-elles l’intérêt ? Peut-être que l’Europe sera un peu plus tranquille, mais combien de temps durera cette tranquillité ? Parce que si ces personnes ne réussissent pas à arriver par la mer, elles pourront trouver d’autres moyens. Pour arriver à une solution de long terme, en revanche, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour créer une solution de paix dans cette zone. Daech a toujours accès à l’argent, aux armes, etc… ces armes sont toujours importées, achetées… Pourquoi n’empêchons-nous pas tout cela ? Pourquoi ne mettons-nous pas fin aux intérêts pour acheter le pétrole à un prix bas ? Il faut un peu d’engagement, qui ensuite est aussi un sacrifice. Je crois que dans cette visite à Lesbos toutes les caméras du monde suivront le Pape. Son objectif ne devrait pas seulement être celui d’encourager à accueillir à nouveau les personnes qui souffrent, mais de nous faire penser un peu à ce qui pourrait être une solution à long terme, susceptible de mettre fin à cette situation.»

(CV-Service italien de Radio Vatican)

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Du sein de la foule qui entoure le prélat de l’Opus Dei, en voyage pastoral en Amérique centrale, Fouad, né à Beth Sahur (Béthléem) se lève: « Père, comment faire pour encourager le sens du pardon dans un pays ou l’on vit tant d’insécurité et de violence?« . Quelques jours plus tard, c’est au tour d’un jeune Costaricain, Jean José, originaire du Liban, d’interpeller le prélat à propos des événements tragiques de Terre Sainte . La réponse ne se fait pas attendre: une prière incessante « très unie à la prière du Pape qui est lui aussi en train de prier pour la paix dans cette partie du monde », la contemplation de l’exemple du Christ pour y puiser la force du pardon, une solidarité en acte…

Rarement un été aura été aussi meurtrier. D’un bout à l’autre du globe, le monde reste comme saisi d’effroi devant cette intensité de violence et de souffrance, répandue comme une traînée de poudre sur une multiplicité croissante de fronts. La réponse chrétienne faite de pardon et d’Espérance est-elle encore audible?  Et pourtant…J’aimerais juste ici me faire l’écho de quelques uns de ces gestes, quelques unes de ces images d’une beauté inouïe, glanées au fil des reportages de journalistes engagés et courageux.

Il y a ces images isolées et superbes: ce baptême d’un nouveau né dans un camp de réfugié d’Erbil…

Le merveilleux regard de cette femme….Ou cet extraordinaire message de Foi et d’Espérance des séminaristes de Mossoul: « dites aux séminaristes français que nous prions pour eux »!

A toutes ces images, captées par l’oeil attentif de Natalia Trouiller, Jean Marie Guénois et tant d’autres, s’ajoutent toutes celles que nous ne verrons jamais et qui résonnent comme autant d’échos aux paroles du pape François: « Là où se trouve la Croix, se trouve toujours l’espérance pour nous les chrétiens. S’il n’y a pas d’espérance, nous ne sommes pas chrétiens. C’est pourquoi j’aime dire : ne vous laissez pas voler l’espérance. Qu’on ne vous vole pas l’espérance, parce que cette force est une grâce, un don de Dieu qui nous fait aller de l’avant en regardant le ciel. »Il y a encore tous ces gestes concrets, rassemblements de prière d’un bout à l’autres du globe, convois humanitaires, gestes individuels de solidarité… Sonneraient-ils le réveil d’un monde assoupi?

Pour ceux qui cherchent comment faire parvenir leur aide, quelques adresses parmi tant d’autres: Caritas; Fraternité en Irak; SOS chrétiens d’Orient ; AED…

Et pour ceux qui n’auraient pas eu l’occasion encore de le voir, voir ici le reportage poignant réalisé au cours de la délégation en Irak, présidée par Mgr Barbarin.

A l’occasion du prochain voyage du Saint-Père au Liban, le prélat de l’Opus Dei , nous invite à accompagner de notre prière les peuples du Moyen-Orient. Je vous transmets ici son message:

« Accompagnons le pape pendant son voyage pastoral au Liban, du 14 au 16 de ce mois, au cours duquel il signera et remettra l’exhortation apostolique post-synodale sur le Moyen-Orient, fruit de l’Assemblée spéciale du synode des évêques qui a eu lieu à Rome il y a deux ans. Prions pour ces pays que le Seigneur a sanctifiés de sa présence et implorons de la très Sainte Vierge, Regína pacis, le don de la paix pour les peuples de cette région et pour l’humanité tout entière. »

Avec toute mon affection, je vous bénis,

+ Xavier

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Marie chemin d’Espérance pour les Syriens