Concours de Théologie, la parole à la lauréate…
27 mars 2012 § 3 Commentaires
Chose promise, chose due: je laisse la parole à Sibylle, lauréate du concours de théologie des prépas!
Je suis étudiante en deuxième année de classe prépa littéraire à la Perverie, à Nantes. C’est dans cette ville également que j’ai passé le Bac il y a deux ans, en série ES.
Pourquoi as-tu voulu participer à ce concours de théologie? Qu’est-ce qui t’a motivée vraiment?
Notre professeur d’histoire propose chaque année de suivre une heure de théologie par semaine. Il s’agit d’une démarche personnelle – que ce soit par souci d’approfondir sa foi ou simplement par curiosité (les athées ne sont pas en reste). Nous étions une vingtaine cette année ! Ceux qui viennent aux cours s’engagent alors à participer à l’écrit du concours général de théologie, au mois de janvier. Pour ma part le concours en soi ne m’intéressait pas, c’était davantage l’occasion de creuser, au sein même de la prépa, ce que m’apporte la foi catholique. Et puis j’aimais bien l’idée de pouvoir y assister pour le plaisir, même si parfois j’y allais en traînant des pieds, après une journée déjà bien chargée. Cela m’apparaissait pourtant nécessaire, à moi comme aux autres. Pourquoi la question de Dieu, à laquelle tout être humain qui réfléchit à sa vie ne peut être indifférent, n’aurait-elle pas sa place entre les cours d’espagnol ou ceux de philo ?
Peux tu nous résumer en quelques points ton sujet et l’essentiel de ton argumentation?
La question était, approximativement : « Comment, pour désarmer la violence, peut-on vivre la mission aujourd’hui ? ». J’ai essayé de redéfinir la mission, en montrant qu’elle trouvait son fondement dans la parole divine, forte et toujours vivante. Ensuite de montrer que, cette bonne nouvelle concernant le salut de tous les hommes, chaque chrétien dans le monde se devait de prendre la suite du Christ, l’agneau pascal; dans sa vie, il doit s’efforcer de se calquer sur cet exemple du Christ, par ses actes comme par son attitude, investi de l’Esprit Saint, le »Paraclet », arme pacifique.
Qu’as tu pensé de la conclusion de Mgr Beau sur l’importance de la formation et de l’engagement?
Son propos était une bonne piqûre de rappel. Il soulignait évidemment que la mission, thème sur lequel nous étions invités à réfléchir dans le cadre du concours, n’était pas qu’un beau sujet théorique.
Qu’aimerais tu dire aux jeunes qui trouvent difficile de manifester publiquement leur foi, dans le contexte de la société actuelle?
La foi c’est avant tout, je crois, la recherche de Dieu. Si on a fait l’expérience de l’amour de Dieu dans sa propre existence, on ne peut pas retenir pour soi ce qui déborde et nous dépasse. Manifester publiquement sa foi ne veut pas dire aller se planter au milieu de l’amphi de sa fac pour hurler « Jésus t’aime ! ». Mais on ne peut pas cacher pour autant les questions qui nous travaillent, encore moins lorsque les réponses nous apparaissent évidentes.
J’aimerais leur dire que plus ils en discuteront autour d’eux, dans les débats, dans les tête-à-tête avec des amis, plus leur recherche de Dieu deviendra effective, et encore plus pressante ! C’est un magnifique cercle vertueux. Et on n’est pas seul. Claire de Castelbajac disait à une amie : « Ne te décourage jamais ! C’est la pire des bêtises. Dès que tu commences à faiblir, appelle vite la Sainte Vierge et ton Ange Gardien, et tu es sûre qu’ils t’aideront. Ce sont les meilleurs amis, et combien puissants ! Ils ne te laisseront pas tomber. Ensuite, remercie-les. Le remède est excellent« . Cette fille était avant tout un rayon de soleil pour les autres, et c’est ce qui faisait transparaître sa foi : « Il faut absolument que je témoigne de Dieu dans la joie… suffit pas de belles phrases!«
C’est un concours très instructif et qui donne envie! Les participantes ont été remarquables.
c’est vrai les candidats ont été très talentueux et…motivés! Cela faisait plaisir à voir et donnait plein d’espoir pour l’avenir de l’Eglise!
ce concours est une super idée! qu’il donne envie aux autres étudiantes de s’inscrire la prochaine fois