Je crois en Dieu
5 février 2013 § 1 commentaire
Audience du 16 janvier 2013
Dans l’audience du 23 janvier, Benoît XVI nous invite ensuite à réfléchir sur le Credo « la profession de foi solennelle qui accompagne notre vie de croyants ». Il attire notre attention sur la figure d’Abraham, « première figure de référence pour parler de la foi en Dieu ». Après nous avoir fait méditer sur la foi et l’obeisance d’Abraham qui le conduisent à « parcourir un chemin paradoxal », le pape s’adresse à nous en termes plutôt directs!
« Que signifie cela pour nous ? Lorsque nous affirmons : « Je crois en Dieu », nous disons comme Abraham : « J’ai confiance en toi ; je m’abandonne à toi, Seigneur », mais pas comme à Quelqu’un à qui avoir recours uniquement dans les moments de difficulté ou à qui consacrer certains moments de la journée ou de la semaine. Dire « Je crois en Dieu » signifie fonder sur Lui ma vie, faire en sorte que sa Parole l’oriente chaque jour, dans les choix concrets, sans peur de perdre quelque chose de moi. Lorsque, dans le rite du baptême, on demande par trois fois : « Croyez-vous » en Dieu, en Jésus Christ, dans l’Esprit Saint, la Sainte Église catholique et les autres vérités de foi, la triple réponse est au singulier : « Je crois », parce que c’est mon existence personnelle qui doit être transformée avec le don de la foi, c’est mon existence qui doit changer, se convertir. Chaque fois que nous participons à un baptême, nous devrions nous demander comment nous vivons quotidiennement le grand don de la foi. »
L’audience du 30 janvier se présente comme le prolongement de la médiation précédente et Benoît XVI y attire notre attention sur la précision apportée , dès la première phrase du Credo: Dieu est le Père. Il est même « le Père tout -puissant, Créateur du Ciel et de la terre ». C’est « sa définition première et fondamentale ». Une fois de plus, sa profonde connaissance de la société contemporaine m’a frappée:
« Il n’est pas toujours facile aujourd’hui de parler de paternité. En particulier dans le monde occidental, les familles désagrégées, les occupations professionnelles toujours plus prenantes, les préoccupations et souvent la difficulté d’équilibrer le budget familial, l’invasion dissipante des mass media au sein de la vie quotidienne sont parmi les nombreux facteurs qui peuvent empêcher une relation sereine et constructive entre pères et fils. La communication devient parfois difficile, la confiance vient à manquer et le rapport avec la figure paternelle peut devenir problématique; de même qu’il devient problématique également d’imaginer Dieu comme un père, n’ayant aucun modèle de référence adéquat. Pour ceux qui ont fait l’expérience d’un père trop autoritaire et inflexible, ou indifférent et peu affectueux, ou même absent, il n’est pas facile de penser avec sérénité à Dieu comme un Père et de s’abandonner à Lui avec confiance. »
Face à toutes ces réalités, le pape expose, avec son habituelle profondeur sereine, les réponses de la foi et la véritable signification de la toute puissance paternelle de Dieu: « Jésus, le Fils de Dieu, révèle au monde la véritable toute-puissance du Père en donnant sa vie pour nous pécheurs. Voilà la véritable, authentique et parfaite puissance divine: répondre au mal non par le mal mais par le bien, aux insultes par le pardon, à la haine meurtrière par l’amour qui fait vivre. Alors le mal est vraiment vaincu, parce qu’il est lavé par l’amour de Dieu; alors la mort est définitivement vaincue car elle est transformée en don de la vie ».
Je vous laisse donc découvrir dans leur totalité ces textes d’une incroyable richesse, à peine effleurée ici…et retrouver les précédentes si vous le souhaitez!
je suis profondément et spirituellement touché par cette parole papale.en cette année de la foi vivement que le chrétien adhère à cette sainte prière.