ACUT et Opus Dei ?…vu de l’intérieur
27 mars 2013 § 4 Commentaires
Et voilà que quelques journaux s’ntéressent à nouveau à l’ACUT, dans le cadre du procès opposant Catherine Tissier à son ancienne école hôtelière. Procès qui vient de vivre une énième péripétie juridique. Le lien de cette Association avec l’Opus Dei, est bien sûr l’objet de tous les centres d’intérêt…
Je vous propose donc un petit tour d’horizon de la situation et une plongée à l’intérieur du fonctionnement de l’ Association Culturelle Universitaire et Technique . Quelle est sa mission ? Quelles sont ses principales réalisations ? Comment fonctionne son accord pastoral avec la prélature de l’Opus Dei ? Catherine Paillot, administrateur de l’ACUT sait l’expliquer avec toute la clarté requise! Je vous livre ici le résultat de ma petite enquête…
L’Association Culturelle Universitaire et Technique (ACUT) a déjà un demi siècle d’existence et, à son actif, une série de réalisations, en faveur des jeunes notamment. Couvrelles, vous connaissez ? Ce Centre International de Rencontres est l’un des exemples de ces projets de l’ACUT.
Un accord pastoral avec l’Opus Dei
Souvent assimilée à tort à la prélature de l’Opus Dei, l’association culturelle n’y est en réalité liée par aucun lien juridique. Lorsque le nom de l’ACUT sort dans les médias, on y trouve en général quelques lignes plus loin… celui de l’Opus Dei. Prétendre que les deux organismes sont totalement étrangers l’un à l’autre serait en même temps erroné. Qu’en est-il réellement, dès lors? « Il existe bien entendu un lien entre l’ACUT et l’Opus Dei », confirme Catherine Paillot, administrateur de l’association. « Ce lien cependant n’est pas de nature juridique, mais pastoral ». Et la nuance a son importance… « Chacun a son domaine de compétence et sa responsabilité propre ». Concrètement, l’institution catholique n’intervient en rien dans les aspects techniques, ni dans la gestion de l’ACUT. Son seul domaine de responsabilité est la formation chrétienne. « Les fondateurs souhaitaient que dans chaque établissement de l’ACUT, les activités se déroulent dans un climat chrétien et ouvert, dont l’Opus Dei soit garante », rappelle Catherine . Les jeunes qui fréquentent ces établissements peuvent par ailleurs, s’ils le souhaitent, suivre des activités de formation chrétienne confiées à l’Opus Dei.
L’éducation et la culture comme cheval de bataille
« En créant l’ACUT, les fondateurs que je représente souhaitaient répondre aux nouveaux besoins liés à l’éducation et l’accès à la culture des jeunes », explique Catherine Paillot. Tel est, dès lors, le point commun des quatre établissements gérés par l’association culturelle. Quels sont ces établissements ? L’école hôtelière Dosnon, la résidence universitaire Les Écoles, le centre culturel Garnelles et le Centre International de Rencontres de Couvrelles (CIR). « Chaque établissement dispose d’une grande autonomie pour organiser ses propres activités », explique l’administratrice de l’ACUT. « Elle le fait selon sa finalité propre ».
L’école Dosnon : une belle réussite éducative
L’école hôtelière Dosnon, dans l’Aisne, prépare ses élèves aux diplômes de Bac Pro, BEP et CAP. « Les résultats des élèves aux examens de l’Éducation Nationale sont habituellement excellents ! » aime à préciser Catherine. L’école propose à ses élèves une ouverture au monde professionnel. Elles participent par exemple à des salons gastronomiques ou à des concours et font leurs stages dans des établissements prestigieux ». Preuve de cette excellence, nombre d’anciennes élèves occupent aujourd’hui un poste dans les grands hôtels ou Palaces de l’hexagone.
Une résidence étudiante
L’ACUT gère aussi Les Écoles, une résidence d’étudiantes située au cœur du quartier latin. Idéal pour commencer la vie parisienne ! « Tout y est prévu pour faciliter les premières années d’études : ambiance familiale, programme de conférences… ». Mais pas seulement. Dans l’esprit souhaité par l’ACUT au sein de ses établissements, l’ouverture à l’autre a son importance. Les responsables de l’établissement encouragent dès lors les activités bénévoles telles que les visites et services aux personnes âgées ou le soutien scolaire…
La mission d’un administrateur de l’ACUT…
Concrètement, en quoi consiste le rôle d’un administrateur de l’ACUT ? « Il s’agit essentiellement pour moi de veiller à ce que les activités des quatre établissements soient conformes à l’objet de l’association, qu’elles puissent se développer harmonieusement. Je suis, en outre, la bonne gestion de chacun d’eux. À l’échelle de l’association, j’étudie les budgets proposés, les comptes de résultat, les plans d’amortissement, les remboursements d’emprunt, les projets d’ouverture ou de fermeture d’établissement… ». Le rôle de tout administrateur, en somme ! Autre aspect de la mission de Catherine : « Je prépare les planning de séminaires du centre International de Rencontre de Couvrelles (CIR). Ce travail se fait en lien avec l’établissement, ainsi qu’avec la prélature », et pour cause… Conformément à l’accord pastoral conclu avec l’Opus Dei, ce sont les prêtres de la prélature qui interviennent dans les rencontres et séminaires de théologie du CIR.
Pour mieux comprendre le contexte du procès entre l’ACUT et Catherine Tissier, voir aussi l’analyse de Massimo Introvigne, « une instrumentalisation » .
Merci pour cette clarification. En somme, rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Bon courage!
Oui.. merci d’avoir si bien exprimé les choses! synthétique et efficace 🙂
Je crois aussi que la moindre des choses serait de prier encore et aussi pour les adversaires comme le suggère le prélat de l’Opus Dei. La prière bien plus forte que les appels auprès des tribunaux!
oui! je suis bien d’accord avec vous..c’est vraiment l’attitude la plus efficace et positive..En même temps, il semble logique que les personnes concernées veuillent se défendre et s’expliquer…comme elles peuvent!