Silence et parole

26 février 2012 § Poster un commentaire

Inépuisable, ce message de Benoît XVI prononcé le 24 janvier 2012, à l’occasion de la journée des communications sociales, sur le thème Silence et Parole! J’avais envie d’en partager avec vous quelques passages. Que dites vous de celui-ci, par exemple?

« Dans le monde complexe et varié de la communication, l’attention d’un grand nombre se concentre sur les questions ultimes de l’existence humaine : Qui suis-je ? Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ? Il est important d’accueillir les personnes qui formulent ces interrogations, en ouvrant la possibilité d’un dialogue profond, fait de parole, de confrontation, mais également d’invitation à la réflexion et au silence. « Lire la suite »

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Comprendre Vatican II: le dialogue avec les traditionalistes

3 avril 2012 § Poster un commentaire

A l’occasion des cinquante ans du Concile Vatican II en octobre prochain et pour préparer cet anniversaire, le Service Information et Communication de l’Opus Dei organise pour les journalistes français un petit déjeuner au cours duquel l’abbé Laurent Touze développera le thème « Comprendre Vatican II: le dialogue avec les traditionalistes ».

L’abbé Touze viendra de Rome pour cette rencontre. Il est le vice-doyen de la faculté de théologie de l’université pontificale de la Sainte-Croix et membre correspondant de l’Académie Pontificale de Théologie. Il a publié plusieurs ouvrages dont le dernier s’intitule L’avenir du célibat sacerdotal et sa logique sacramentelle (Parole et Silence-Lethielleux, Paris 2009). « Lire la suite »

La mi-Carême…déjà!

31 mars 2019 § 2 Commentaires

La mi-carême, déjà! Une occasion de faire le point? Voici quelques extraits de deux textes forts sur le Carême qui pourraient donner quelques pistes….

« Rappelez-vous ces mots de saint Augustin: Si tu dis: ça suffit, tu es perdu. Aspire toujours à davantage, chemine sans cesse, progresse toujours. Ne reste pas au même endroit, ne recule pas, ne dévie pas. Le Carême nous place, à présent, devant des questions fondamentales: est-ce que je progresse en fidélité au Christ ? En désirs de sainteté ? En générosité apostolique dans ma vie quotidienne, dans mon travail ordinaire parmi mes collègues ?

Que chacun, tout bas, réponde à ces questions; et il verra à quel point est nécessaire cette nouvelle transformation, pour que le Christ vive en nous, pour que son image se reflète, limpidement, dans notre conduite.

Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Le Christ nous le dit de nouveau, comme à l’oreille, dans l’intimité: la croix chaque jour. Non seulement — ajoute saint Jérôme — dans les temps de persécution ou lorsque se présente l’éventualité du martyre, mais en toute circonstance, tâche, pensée, parole, renions ce que nous étions auparavant, et confessons ce que nous sommes désormais, puisque nous sommes nés de nouveau dans le Christ. »

« La conversion est oeuvre d’un instant, la sanctification est la tâche de toute la vie. La semence divine de la charité, que Dieu a déposée dans notre âme, aspire à croître, à se manifester en oeuvres, à produire des fruits qui répondent à tout moment à ce qui est agréable au Seigneur. Il est indispensable, pour cela, que nous soyons disposés à recommencer, à retrouver dans chaque nouvelle situation de notre vie — la lumière, l’élan de la première conversion. Voilà pourquoi nous devons nous y préparer par un examen profond, en demandant au Seigneur son aide pour mieux Le connaître et mieux nous connaître. Il n’y a pas d’autre chemin pour nous convertir de nouveau. » texte intégral de l’homélie de st Josémaria, la conversion des enfants de Dieu

« Où fixer alors le regard le long du chemin du Carême ? C’est simple: sur le Crucifié. Jésus en croix est la boussole de la vie, qui nous oriente vers le Ciel. La pauvreté du bois, le silence du Seigneur, son dépouillement par amour nous montrent les nécessités d’une vie plus simple, libre de trop de soucis pour les choses.

De la Croix Jésus nous enseigne le courage ferme du renoncement. Parce que chargés de poids encombrants, nous n’irons jamais de l’avant. Nous avons besoin de nous libérer des tentacules du consumérisme et des liens de l’égoïsme, du fait de vouloir toujours plus, de n’être jamais content, du cœur fermé aux besoins du pauvre. Jésus sur le bois de la croix brûle d’amour, il nous appelle à une vie enflammée de Lui, qui ne se perd pas parmi les cendres du monde ; une vie qui brûle de charité et ne s’éteint pas dans la médiocrité.

Est-il difficile de vivre comme lui le demande ? Oui, c’est difficile, mais il conduit au but. Le Carême nous le montre. Il commence avec la cendre, mais à la fin, il nous mène au feu de la nuit de Pâques ; à découvrir que, dans le tombeau, la chair de Jésus ne devient pas cendre, mais resurgit glorieuse. Cela vaut aussi pour nous, qui sommes poussière : si avec nos fragilités nous revenons au Seigneur, si nous prenons le chemin de l’amour, nous embrasserons la vie qui n’a pas de couchant. Et nous serons certainement dans la joie. » texte intégral de l’homélie de la messe des Cendres, du pape François

Les réseaux sociaux vus par le pape François…

24 janvier 2019 § Poster un commentaire

L’emploi du temps chargé du pape François, ne l’a pas empêché de nous offrir les quelques réflexions sur un sujet qui nous est cher. Je vous en livre ici quelques morceaux choisis. A charge pour vous d’aller relire aussi l’exceptionnel discours de Benoît XVI en 2012 , également publié sur ce blog.

 » Il faut reconnaître que les réseaux sociaux, s’ils servent d’une part à nous relier davantage, à nous permettre de nous retrouver et de nous entraider, de l’autre ils se prêtent aussi à une manipulation de données personnelles, visant à obtenir des avantages politiques ou économiques, sans le respect dû à la personne et à ses droits. Parmi les plus jeunes, les statistiques révèlent qu’un sur quatre est mêlé à des épisodes de cyber-harcèlement.

Dans la complexité de ce contexte, il peut être utile de réfléchir à nouveau sur la métaphore du réseau mis initialement à la base de l’Internet, pour en redécouvrir le potentiel positif. L’image du réseau nous invite à réfléchir sur la multiplicité des parcours et des nœuds qui en assurent la solidité, en l’absence d’un centre, d’une structure hiérarchique, d’une organisation de type vertical. Le réseau fonctionne grâce à la coparticipation de tous les éléments.

Ramenée à la dimension anthropologique, la métaphore du réseau rappelle une autre figure riche de significations: celle de la communauté. Une communauté est d’autant plus forte qu’elle est cohésive et solidaire, animée par des sentiments de confiance et poursuivant des objectifs partagés. La communauté comme réseau solidaire requiert l’écoute mutuelle et le dialogue, basé sur l’utilisation responsable du langage.(…)

Le réseau est une occasion pour promouvoir la rencontre avec les autres, mais il peut également renforcer notre auto-isolement, telle une toile d’araignée susceptible de piéger. Les enfants se trouvent les plus exposés à l’illusion que le Web social puisse pleinement les satisfaire au plan relationnel, jusqu’au phénomène dangereux des jeunes « ermites sociaux » qui courent le risque de se rendre complètement étranger à la société. Cette dynamique dramatique révèle une faille sérieuse dans le tissu relationnel de la société, une lacération que nous ne pouvons ignorer. (…)

Il est clair qu’il ne suffit pas de multiplier les connexions pour faire augmenter également la compréhension mutuelle. Comment retrouver, par conséquent, la vraie identité communautaire en ayant conscience de la responsabilité que nous avons les uns envers les autres aussi sur le réseau en ligne ?

Une réponse possible peut être esquissée à partir d’une troisième métaphore, celle du corps et des membres, que Saint Paul utilise pour parler de la relation de réciprocité entre les personnes, fondée dans un organisme qui les unit. « Débarrassez-vous donc du mensonge, et dites la vérité, chacun à son prochain, parce que nous sommes membres les uns des autres. » (Ep 4,25). Être membres les uns des autres est la motivation profonde avec laquelle l’Apôtre exhorte à se débarrasser du mensonge et à dire la vérité: l’obligation de garder la vérité découle de la nécessité de ne pas nier la relation réciproque de la communion. La vérité, en fait, se révèle dans la communion. Le mensonge au contraire est un refus égoïste de reconnaître la propre appartenance au corps; c’est le refus de se donner aux autres, perdant ainsi la seule voie de se retrouver soi-même.

La métaphore du corps et des membres nous amène à réfléchir sur notre identité, qui est basée sur la communion et sur l’altérité. Comme chrétiens, nous nous reconnaissons tous membres de l’unique corps dont le Christ est la tête. Cela nous aide à ne pas voir les personnes comme des concurrents potentiels, mais à considérer même les ennemis comme des personnes. Il n’y a plus besoin de l’adversaire pour se définir soi-même, parce que le regard d’inclusion que nous apprenons du Christ nous fait découvrir l’altérité d’une nouvelle manière, comme partie intégrante et condition de la relation et de la proximité.

Une telle capacité de compréhension et de communication entre les personnes humaines a son fondement dans la communion de l’amour entre les Personnes divines. Dieu n’est pas Solitude, mais Communion; Dieu est Amour, et donc communication, parce que l’amour communique toujours, et bien plus se communique soi-même pour rencontrer l’autre. Pour communiquer avec nous et pour se communiquer à nous Dieu s’adapte à notre langage, établissant dans l’histoire un véritable dialogue avec l’humanité (cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Dei Verbum, 2).

En vertu de notre être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu qui est communion et communication-de-soi, nous portons toujours dans le cœur la nostalgie de vivre en communion, d’appartenir à une communauté. « Rien, en fait – affirme Saint Basile –, n’est plus conforme à notre nature que de nous fréquenter mutuellement, d’avoir besoin les uns des autres » (…)

C’est la communion à l’image de la Trinité qui distingue la personne de l’individu. De la foi en un Dieu qui est Trinité, il découle que, pour être moi-même, j’ai besoin de l’autre. Je suis vraiment humain, vraiment personnel, seulement si je me mets en relation avec les autres. Le terme de personne désigne en fait l’être humain comme « visage », face à l’autre, engagé avec les autres. Notre vie grandit en humanité avec le passage du caractère individuel à celui personnel; l’authentique chemin d’humanisation va de l’individu qui perçoit l’autre comme un rival, à la personne qui le reconnaît comme un compagnon de voyage.

L’image du corps et des membres nous rappelle que l’utilisation du Web social est complémentaire de la rencontre en chair et en os, qui vit à travers le corps, le cœur, les yeux, le regard, le souffle de l’autre. (…) Si le réseau est une occasion pour se rapprocher des histoires et des expériences de beauté ou de souffrance physiquement loin de moi, pour prier ensemble et ensemble chercher le bien dans la redécouverte de ce qui nous unit, alors c’est une ressource.

Ainsi, nous pouvons passer du diagnostic à la thérapie: en ouvrant le chemin au dialogue, à la rencontre, au sourire, à la caresse… Ceci est le réseau que nous voulons. Un réseau qui n’est pas fait pour piéger, mais pour libérer, pour prendre soin de la communion entre des personnes libres. L’Église elle-même est un réseau tissé par la communion eucharistique, où l’union n’est pas fondée sur « j’aime », mais sur la vérité, sur l’ »Amen », avec lequel chacun adhère au Corps du Christ en accueillant les autres.

Du Vatican, le 24 janvier 2019, mémoire de Saint François de Sales. Franciscus

Retrouver ici le texte intégral du Message du pape François pour la 53ème journée mondiale des communications sociales.

Très bonnes vacances à tous, avec de belles nouvelles du retour de JMJistes!!

1 août 2016 § Poster un commentaire

Je ne résiste pas à l’envie de donner la parole au petit groupe des lycéennes de Fontneuve, parties -et revenues entières- en car, après un séjour épique…

Beablog23 com opus dei« On est dans le trajet du retour en car, après une super halte d’une journée à Prague! Un peu crevées, mais c’est de la bonne fatigue….Ces JMJ sont vraiment passées à toute vitesse, mais bien que déçues qu’elles touchent déjà à leur fin, nous en sortons vraiment hyper contentes!
L’ambiance dans les rues étaient très sympa, des jeunes du monde entier chantaient et criaient ensemble, et se saluaient avec des sourires jusqu’aux oreilles et à grand renfort de « checks »!
Les rendez vous avec le pape étaient très émouvants, il nous a parlé de choses très fortes, du véritable bonheur à distinguer du plaisir parfois égoïste, du sens de la Croix, de l’importance de ne pas être des « retraités avant l’heure » ou de la beauté de la confession etc…

photo 2Le silence qui régnait durant les célébrations était très impressionnant ,surtout lorsque l’on sait que nous étions presque 2,5 millions! Tous ces gens de notre âge (ou plus!) réunis autour du vicaire du Christ, attentifs à ses paroles énergiques nous ont beaucoup touchées, nous y avons senti la joie d’appartenir tous à la même grande famille!
Et Cracovie est une très belle ville, les Polonais sont très accueillants! Notre groupe est vraiment genial, le we de préparation nous a tout de suite soudée, c’était vraiment une expérience inoubliable! Nous nous donnons donc rendez vous en 2019 au Panama!😀😀😀 »

13659096_1244639488903147_8676707787962628908_nIMG-20160801-WA0000Bon , on voit que le message est passé..et au cas où certains d’entre vous chercheraient les textes  des discours et homélies du pape François, pendant ces fabuleuses JMJ, les voici!

A bientôt, bon repos, assurément bien mérité, pour ceux qui en prennent…et à septembre! Béablog35bisgauche

Cette belle fête de l’Epiphanie …

4 janvier 2015 § 2 Commentaires

Au fait, ont-ils encore quelque chose à nous dire, ces fameux rois Mages venus d’Orient? Actualité oblige, on pense à nos frères d’Orient que nous portons spécialement dans notre coeur en ces temps d’épreuve. Toutes nos prières et notre affection vont vers eux….Que l’année 2015 leur soit plus douce et qu’ils retrouvent au plus vite leurs foyers!Epiphanie_01(1)

J’aimerais aussi vous donner à découvrir ou redécouvrir cette belle homélie de st Josémaria qui nous invite à pénétrer le sens de ces scènes si familières et parfois devenues peut être un peu « folkloriques » pour nous :

« J’ai pu contempler récemment un bas-relief en marbre qui représentait l’adoration de l’Enfant-Dieu par les Mages. Autour de la scène, quatre anges tenaient chacun un objet symbolique: un diadème, le monde couronné par la croix, une épée, un sceptre. C’est sous cette forme artistique, faisant appel à des signes connus, que l’on avait représenté l’événement que nous commémorons aujourd’hui: quelques sages — la tradition dit qu’ils étaient rois — se prosternant devant un enfant, après avoir demandé à Jérusalem: “ Où est le roi des juifs, qui vient de naître ? .

Et pour moi, une telle question m’incite maintenant à contempler Jésus, couché dans une crèche dans un lieu réservé aux bêtes. Où est, Seigneur, ta royauté: le diadème, l’épée, le sceptre ? Ils lui appartiennent, et Il n’en veut pas, Il règne, enveloppé dans des langes. C’est un roi fragile, qui se montre à nous sans défense: c’est un petit enfant. Comment ne pas rappeler ces paroles de l’apôtre: Il s’anéantit Lui-même, en prenant la forme d’un esclave ?

 Notre Dame de Paris

Notre Dame de Paris

Notre Seigneur s’est incarné, pour nous manifester la volonté du Père. Et voici que, dès sa naissance, Il nous instruit. Jésus-Christ nous cherche — et son appel est un appel à la sainteté — pour achever, avec Lui, la Rédemption. Considérez son premier enseignement: nous devons être corédempteurs, en recherchant la victoire, non pas sur notre prochain, mais sur nous-mêmes. Comme le Christ, nous avons besoin de nous anéantir, de nous sentir serviteurs des autres, pour les conduire jusqu’à Dieu.

beablog_02Où est le roi ? Jésus ne désire-t-il pas régner, avant tout, sur les coeurs, sur ton coeur ? C’est pourquoi Il se fait enfant. Qui n’aimerait pas un petit être ? Où est le Roi ? Où est le Christ que l’Esprit Saint cherche à —former dans notre âme ? Il ne peut être dans l’orgueil qui nous sépare de Dieu. Il ne peut être dans le manque de charité qui nous isole. Le Christ ne peut y être, car là, l’homme reste seul.

Aux pieds de Jésus Enfant, en ce jour de l’Epiphanie, devant un Roi dépourvu des signes extérieurs de la royauté, vous pouvez dire: Seigneur, supprime de ma vie l’orgueil; brise mon amour-propre, cette volonté de m’affirmer moi-même et de m’imposer aux autres. Fais que le fond de ma personnalité soit de m’identifier à Toi. » « Lire la suite »

Les papes et la diplomatie des gestes , par Marco Tosatti

30 juin 2014 § Poster un commentaire

émission-19-juin-768x1024Invité par le service de Communication de l’Opus Dei en France pour un petit déjeuner de presse le 17 juin, Marco Tosatti a proposé une intervention sur le thème: « Les Papes et la diplomatie des gestes ». Vous pouvez retrouver ici son exposé enregistré par Radio Notre Dame à la suite de ce rendez-vous matinal.

Analysant les premiers gestes du pontificat  du pape François, dans le cadre du thème développé, Marco a pu répondre aux nombreuses questions de journalistes présents. Il a accompagné les papes Jean Paul II et Benoît XVI dans tous leurs voyages et place volontiers sa longue expérience au service de ses confrères. Si, en tant que journaliste, il reste observateur,  son exposé est empreint de chaleur humaine et d’une grande connaissance de l’Eglise. Non sans humour, il commence son intervention sur une répartie du pape François: «Les gestes les plus authentiques sont ceux auxquels on ne réfléchit pas, ceux qui viennent naturellement ».

Des interviews radio et télévisées se sont ensuite succédé, dans  l’ ambiance très conviviale, qui est devenue la marque de nos rendez-vous de presse matinaux.

La diplomatie des gestes dans les voyages de pape François (texte intégral)

Je dois ouvrir cette rencontre avec un grand merci au Pape. Et je vous explique pourquoi. Quand les amis de l’Université de la Sainte Croix, a Rome, et les amis de l’association Giuseppe De Carli, spécialisée en journalisme, m’ont demandé de parler des gestes des Papes, de la diplomatie, et de comment ces deux éléments se rejoignent et influent l’un sur l’autre, j’ai pensé que c’aurait été très beaux d’avoir un petit soutien digne de foi pour me sentir un peu moins seul sur le chemin.

Et après avoir suivi avec beaucoup d’attention le pape François en Terre sainte, enregistrant tous les évènements et les détails utiles pour ce travail, voilà ! Le groupe des journalistes italiens, auquel j’exprime toute ma reconnaissance, a ouvert le jeu dans la conférence de presse dans l’avion vers Rome en disant (Je cite du Bulletin de Presse du Saint Siège) :
« Saint-Père, vous avez accompli ces jours-ci des gestes qui ont résonné dans le monde entier : la main sur le mur de Bethléem et le signe de croix, le baiser aux survivants (de la Shoah, ndlr) aujourd’hui au Yad Vashem et aussi le baiser, avec le patriarche Bartholomé, hier au Saint-Sépulcre, et de nombreux autres. Nous voulions vous demander si tous ces gestes avaient été réfléchis, voulus, et pourquoi ils avaient été pensés, et selon vous quels en seront les retombées ? Et bien sûr aussi d’avoir invité Peres et Abbas au Vatican… ».
Et voici la réponse :
«Les gestes les plus authentiques sont ceux auxquels on ne réfléchit pas, ceux qui viennent (naturellement). J’ai pensé que je pourrai faire quelque chose, mais pas à un geste concret. Aucun de ces gestes n’a été pensé ainsi. Certaines choses comme, par exemple, l’invitation à prier aux deux présidents, on avait un peu pensé à le faire là (en Terre Sainte, ndlr), mais il y avait tellement de problèmes logistiques, tellement. Car ils doivent tenir compte du territoire où on le fait, et ce n’est pas facile. On a pensé à une réunion, mais au final on a pensé à ce qui, j’espère, se passera bien. On n’y a pas pensé à l’avance. Je ne sais pas… il me vient à l’idée de faire quelque chose, c’est spontané, c’est ainsi. Au moins, pour dire la vérité, quelqu’un avait dit ‘là on pourrait faire quelque chose’, mais concrètement rien. Par exemple, au Yad Vashem, c’est venu ainsi». « Lire la suite »

Béatification du premier évêque-prélat de l’Opus Dei

31 janvier 2014 § Poster un commentaire

200x256xalvaro233.gif.pagespeed.ic.ye-W3um4I4Don Alvaro, premier successeur du fondateur de l’Opus Dei sera donc béatifié à Madrid. C’est une grande joie attendue par des milliers de personnes à travers le monde et les préparatifs de voyage pour Madrid et Rome autour du 27 septembre vont déjà bon train!

Vous avez déjà pu lire sur ce blog comme sur le site opusdei.fr un bon nombre de récits et témoignages sur don Alvaro. J’aimerais aussi vous raconter une brève anecdote. A mon sens, elle résume bien son grand amour de l’Eglise, sa fine charité et l’affectueuse  complicité qui l’unissait au pape Jean Paul II.

1237831_10151637906721645_1775673358_nLors du premier voyage de Jean Paul II en France, en 1980, l’ambiance n’était pas aussi chaleureuse qu’elle l’est devenue par la suite…Autant le dire carrément, l’accueil « à la parisienne »restait une inconnue. Malgré l’effort déployé par le diocèse, on ne savait guère encore s’il serait le bienvenu pour le « peuple de Paris ». Don Alvaro avait donc encouragé à l’époque ses enfants français et les quelques jeunes assistant aux formations -dont j’étais!- , à entourer le Saint Père d’une affectueuse présence filiale. Il faut croire que nous l’avions pris au mot, à en juger par la suite de cette petite histoire. On sait déjà comment le rayonnement, la présence stupéfiante de ce pape, ont réussi à briser la glace et s’attirer les coeurs. Cela ne l’avait pas empêché à son retour de demander, un brin malicieux, à don Alvaro alors prélat de l’Opus Dei: – combien avez-vous d’enfants en France? – Une petite centaine…répond don Alvaro.- Ah,  bien dit le pape après quelques secondes de réflexion, eh bien à ce compte….je crois bien les avoir vus chacun deux ou trois fois!

La bienveillante sérénité de ce Père, expérimentée à chacun de ses brefs voyages en France où il venait rendre visite à ses enfants, m’a personnellement profondément marquée. Je n’ai compris que bien plus tard, l’envergure intellectuelle, spirituelle et humaine de cet infatigable travailleur.

Que dire de plus… à part vous inviter à Madrid le 27 septembre? Et vous avouer que j’ai eu spontanément envie de lui confier mon propre père, parti rejoindre le ciel il y a quelques jours (ce qui vous explique au passage mon long silence sur ce blog). J’ai la certitude de le laisser entre bonnes mains.

articles liés: lettre du Prélat sur la béatification de don Alvaro; détails sur la béatification de don Alvaro.

Homélie de la Messe d’installation du pape François

19 mars 2013 § Poster un commentaire

Chers frères et sœurs !

Je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette Messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien en la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle : c’est une coïncidence très riche de signification, et c’est aussi la fête de mon vénéré Prédécesseur : nous lui sommes proches par la prière, pleins d’affection et de reconnaissance. Je salue avec affection les Frères Cardinaux et Évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les religieuses et tous les fidèles laïcs. Je remercie de leur présence les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales, de même que les représentants de la communauté juive et d’autres communautés religieuses.J’adresse mon cordial salut aux Chefs d’État et de Gouvernement, aux Délégations officielles de nombreux pays du monde et au Corps diplomatique.

Nous avons entendu dans l’Évangile que « Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse » (Mt 1, 24). Dans ces paroles est déjà contenue la mission que Dieu confie à Joseph, celle d’être custos, gardien. Gardien de qui ? De Marie et de Jésus ; mais c’est une garde qui s’étend ensuite à l’Église, comme l’a souligné le bienheureux Jean-Paul II : « Saint Joseph a pris un soin affectueux de Marie et s’est consacré avec joie à l’éducation de Jésus Christ, de même il est le gardien et le protecteur de son Corps mystique, l’Église, dont la Vierge sainte est la figure et le modèle » (Exhort. apost. Redemptoris Custos, n. 1).

Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. « Lire la suite »

François! 1er du nom…

13 mars 2013 § 2 Commentaires

Habemus papamHabemus Papam, dominum cardinalem Bergoglio. Il est jésuite et nous vient de l’Argentine ! Il a pris le nom de François. Il s’agit du premier pape des Amériques et du premier Jésuite à devenir pape. « Lire la suite »

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